Alors que le secteur aérien est durement touché par la crise, la compagnie Corsair bénéficie d’une nouvelle perspective d’avenir après avoir ouvert, dès le premier confinement, une procédure de mandat ad hoc puis de conciliation.
Le protocole de la procédure de médiation vient d’être homologué après avoir duré 8 mois grâce aux mesures d’allongement des délais de procédure. L’important travail de médiation, réalisé par le conciliateur dans ce cadre amiable et sur la durée, a permis de recréer une convergence d’intérêts entre de nombreuses parties prenantes (État, actionnaires, investisseurs, salariés, syndicats, Commission Européenne…) pour assurer la pérennité de cet actif majeur de l’aviation et la sauvegarde de ses 1000 emplois.
Corsair a désormais les moyens de traverser la crise et de poursuivre la mise en œuvre de son plan stratégique.
Corsair a annoncé avoir conclu un protocole de conciliation avec l’État, ses actionnaires et un consortium d’investisseurs réunissant des entrepreneurs du secteur du tourisme et de l’hôtellerie, principalement basés aux Antilles et à la Réunion et des collectivités territoriales.
Le protocole homologué le 17 décembre par le Tribunal de Commerce de Créteil prévoit une contribution financière globale de près de 300 M € devant permettre à Corsair de se restructurer et de se développer.
Le consortium d’investisseurs, qui devient actionnaire à 100 %, va jouer un rôle déterminant dans le succès de Corsair.
Cette reprise permettra de garantir l’avenir de la compagnie, la pérennité de ses plus de 1 000 emplois et la concurrence sur le marché de la desserte des territoires d’Outre-Mer.
L’accord a été homologué car il remplissait les 3 conditions suivantes imposées par l’article L. 611-8 du Code du Commerce : la société n’est pas en cessation des paiements ; les termes de l’accord sont de nature à assurer la pérennité de l’entreprise ; et les accords ne portent pas atteinte aux intérêts des créanciers non-signataires.
L’État sera attentif au respect des engagements de l’ensemble des parties prenantes
Dans un Communiqué du ministère des Finances, le gouvernement salue « cette annonce de sauvetage de la compagnie dans le contexte de crise profonde de l’aérien ». Il sera attentif « au respect des engagements de l’ensemble des parties prenantes et à la mise en œuvre du plan de transformation ambitieux de l’entreprise conçu pour que la compagnie puisse retrouver un haut niveau de rentabilité. Il salue à ce titre dès à présent les efforts faits par les salariés de la compagnie pour faciliter la reprise grâce à des accords de performance et de réduction des coûts ».
Coup de chapeau aux mesures Covid qui ont rallongé les délais de procédures et ont permis le sauvetage de Corsair
Face au grand nombre de parties prenantes qu’il a fallu coordonner (une trentaine environ dont une quinzaine d’investisseurs), le conciliateur ne manque pas aussi de féliciter « les mesures adaptées aux difficultés des entreprises du fait de la Covid qui nous ont permis après un mandat ad hoc d’un mois ouvert en mars, de rester en conci- liation pendant 8 mois jusqu’en décembre pour avoir le temps de mener à bien cette transaction complexe que seule la conciliation permettait en assurant à tous le caractère global coordonné et concomitant des efforts. »
Corsair peut désormais poursuivre son projet stratégique pour devenir LA compagnie des Outre-mer
Pascal de Izaguirre, Président Directeur Général de Corsair, salue cet accord collectif et remercie « l’État pour son soutien et l’excellente collaboration avec les Ministères concernés – Économie, Finances et de la Relance, Transports et Outre-mer notamment. Je me réjouis de l’arrivée de nouveaux actionnaires qui s’engagent à nos côtés pour assurer la pérennité de Corsair. Notre mission est désormais de faire de Corsair LA compagnie des Outre-mer. »